Auteur/autrice : admin4518

Au cœur de mon jardin j’ai planté une Vigne, compagne silencieuse mais éloquente. Ses racines s’enfoncent dans la terre, à la recherche de nourriture et de stabilité, tandis que ses branches s’étendent vers le ciel, aspirant à la lumière. Si elle est soignée avec soin et par une main experte, la vigne fleurit avec une générosité surprenante : entre octobre et novembre elle se couvre de grappes aux couleurs vives. C’est un miracle qui se renouvelle, année après année. En décembre, une taille sévère semble être un acte de privation, mais ce n’est qu’une promesse de renaissance. En mars, la Vigne répond par des larmes, des larmes de sève qui annoncent de nouvelles pousses, des vrilles et des feuilles tremblantes, un hymne à la vie qui ne renonce pas.

J’ai choisi de cultiver la vigne parce que j’aime le vin, ce don ancien qui transforme le raisin en poésie liquide. C’est le nectar qui réchauffe le cœur et élève l’âme, un pont entre la terre et le ciel. Comme l’a dit Don Luca Passarini, responsable de la communication du diocèse de Vérone : « Il semble vraiment qu’au paradis, on boira du vin. » Et Jésus lui-même, dans l’Évangile selon Matthieu (26, 29), nous révèle un fragment d’éternité : « Je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu ».